Monstres sacrés, la mort du Roi
Samedi, Jérôme et moi avions convenus d’un rdv vers Montparnasse avant d’aller filmer la miss Crowne, de passage à Paris lors de sa tournée européenne. Pourquoi elle ? Parce que nous n’avions rien d’autre de prévu ce samedi soir, puis parce que nous avons utilisés un de ses titres pour notre court métrage « Dialogues avec mon psy ». L’occasion pour nous de réaliser un bonus supplémentaire sur notre DVD et pour elle de récupérer un clip (gratos) de sa chanson « Philosophy ».
Funeste Samedi….
Ils font chier ces samedis, non ? La dernière grande star française dont j’ai, à travers un souvenir d’enfance l’annonce de la mort, c’est quand même Lino Ventura…. Et c’était un putain de samedi.
Hors donc, ce samedi, un Monstre Sacré du 7e art s’est envolé. Paul Newman. Probablement un des regards les plus purs et les plus beaux de l’Histoire du cinéma, un des acteurs les plus doués de sa génération, un nom incontournable du Panthéon des Acteurs américains et indissociable des grands films venus d’outre atlantique depuis les années 60.
Le dernier film dans lequel je l’ai vu, c’est « Les sentiers de la perdition », avec Tom Hanks. Incarnant un vieux « parrain » irlandais, père spirituel puis homme à abattre, impressionnant de prestance et de charisme, puis émouvant et digne quand sonna l’heure des comptes, j’ai toujours vu dans ce rôle sa dernière grande prestation. Si je ne cache pas mon admiration pour Tom Hanks, j’ai aussi vu ce film avec une joie certaine de découvrir une des dernières compositions de Monsieur Paul Newman.
Il y aurait tant à dire sur l’Homme, comme sur l’Acteur, que ce blog à l’instar de ma plume est loin d’être suffisant. Seulement, aussi humble qu’il soit, je voulais ici lui rendre hommage.
Paul Newman, vous fûtes l’une de mes premières idoles. L’un des acteurs intouchables et inégalés qui firent la légende d’Hollywood pour les gens de ma génération. Je vous ai admiré, je vous ai aimé, je vous regrette.
Comme pour Coluche ou le 11 septembre, je me souviendrais longtemps ce que je faisais ce jour là, à l’annonce de sa disparition. Je roulais vers Montparnasse pour retrouver Jérôme….
Quelle arrogance de ma part d’oser espérer ici lui rendre un hommage digne de son talent et de tout ce qu’il a placé en moi, tout au long de ses années…. Pourtant, nul besoin d’être connu ou estimé. L’élan est sincère et se veut sans prétention. Hommage d’un admirateur à l’un des ses modèles, à l’une des ses idoles.
Adieu Paul Newman. Et grâce à la magie du cinéma, à bientôt…..